Le religieux est une personne vivant selon une Règle. Au terme d’un temps de formation, elle s’engage dans une famille religieuse en prononçant les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance. La structure est la Province religieuse composée de plusieurs communautés ou couvents. Il y a donc mobilité du frère, et non stabilité ou vécu en permanence dans la même communauté. Il y a alternance entre vie de prière et vie apostolique
Le moine, pareillement, suit une Règle de vie et prononce les vœux énoncés ci-dessus. La structure de base ou lieu de vie est le monastère (dirigée par un Abbé). Il fait donc « vœu de stabilité ». Le cadre de vie étant le monastère, son quotidien est marqué par la vie contemplative. La clôture ou vie cloîtrée signifie l’absence de toute vie apostolique. Le travail manuel est habituellement un moyen de subsistance pour la communauté.
Instruit de ces deux définitions, comment situer le religieux carme ?
Au Carmel, l’accentuation de la vie contemplative, signifiée par la place d’honneur accordée à l’oraison, pourrait nous rapprocher, à premier abord, de la vie monastique. C’est là, certainement, la trace de nos origines érémitiques sur le Mont Carmel : se tenir prioritairement en présence de Dieu, le Vivant. Toutefois, notre installation en Europe au cours du 13ème siècle nous situe désormais dans la vie religieuse : vie « mixte », radicalement contemplative et à la fois apostolique et missionnaire, surtout après la Réforme initiée par sainte Thérèse de Jésus ; obéissance et appel de l’Église qui nous a rattachés au groupe des Ordres mendiants (franciscains et dominicains).